Comme nous avons demandé à Thibaut, notre nouveau stagiaire, de nous faire un retour sur ses premiers pas avec nous, nous nous sommes dit que nous allions le partager avec vous. Un aperçu d’Altman Partners, vu de l’intérieur.
I – Etat d’esprit Initial
En arrivant au 30 rue de Miromesnil le 4 septembre et surtout après avoir lu le livre illustré de Frédéric Laloux « Reinventing Organizations », j’étais prêt grâce à ce stage chez Altman Partners à rencontrer des dizaines de managers, au bout du rouleau et en quête de sens dans leur travail. Ils verraient les Altmaniens comme de nouveaux messies qui à coup d’autogouvernance, de plénitude et de raison d’être évolutive redonneraient goût à la vie à des milliers de personnes et sauveraient des dizaines de structures du marasme économique et humain dans lequel elles s’enfonçaient. Je voulais aider ces gens en leur inspirant de nouvelles façons de travailler, en les incitants à s’aimer et à chercher le bien de l’autre avant leur petit confort et leur bien-être égoïste et personnel. Je conçois que cela peut paraître très bisounours comme façon de voir le monde du travail mais c’est de cette manière que j’imagine les meilleures relations humaines.
Il s’est avéré que sans être toute autre, la réalité d’Altman Partners est quand même bien différente de celle que j’imaginais.
II – Premières Impressions après 3 semaines
• Ambiance
Sur le plan de l’ambiance générale de travail au sein de l’équipe, je me suis tout de suite trouvé dans mon élément. Les relations sont plus qu’amicales, j’ai été accueilli de façon à la fois simple et chaleureuse et je me sens vraiment bien ici. J’apprécie aussi les temps de discussions informelles et d’échanges qui interviennent à 2, 3 ou plus après une question, une remarque. Je trouve que cela permet d’apprendre énormément sur chacun et aussi de partager sur des sujets plus ou moins sensibles ou intimes qui nous font indéniablement tous avancer. Par ailleurs, cela est aussi pour moi preuve d’humilité, le management n’étant pas une science exacte je sens bien l’envie de faire bouger les choses mais que la bonne solution n’apparaît pas toujours de façon évidente. Alors on prend son temps, on réfléchit, on se remet en question et surtout on s’interroge les uns aux autres afin d’avoir l’avis et le point de vue le plus clair possible. Pas uniquement celui que l’on s’est forgé initialement. C’est évidemment sain et ça donne furieusement envie de bosser ici. Enfin, pour terminer sur l’ambiance de travail et l’organisation de l’équipe, j’apprécie cette façon de travailler où la vie familiale semble importante pour chacun d’entre nous et je trouve sain que soit laissé à chacun le désir de prendre un jour off ou d’aller à un RDV personnel sans devoir se référer à l’ensemble de la boîte.
• Le travail chez Altman
Sur le plan du travail en tant que tel, j’ai compris au fil des jours la répartition qui s’opère entre les différentes tâches internes ou externes imputées à chacun. Je prends aussi conscience qu’Altman Partners s’est initialement développé à partir de son offre « dynamique économique » et que les prestations « dynamique collective » sont souvent le fruit d’une collaboration étroite avec la structure accompagnée. C’est un travail de longue haleine qui se déploie par étapes. Ainsi, j’ai l’impression que si l’on voit rapidement des dizaines de choses qu’on pourrait apporter aux entreprises accompagnées, cela n’est pas forcément toujours possible car le changement fait parfois peur et que les budgets s’orientent plus facilement vers des opérations aux résultats plus immédiats. C’est une source d’étonnement pour moi, les résultats futurs dépendant largement des investissements réalisés plus tôt. Mais bon, on ne peut pas non plus reprocher aux dirigeants de privilégier parfois le business à court terme. Par ailleurs, les interventions d’Altman Partners sur le volet économique semblent être très bénéfiques aux entreprises accompagnées. Enfin, un nouveau volet d’intervention est en cours de conception, sur les thèmes de la vente et du marketing.
• Les réunions
Chez Altman Partners, chaque réunion commence par un temps personnel, ou chacun se livre, sans commentaire ou remarque, sur son état d’esprit et sur une « pépite » ou un « kif » des jours précédents. Je suis touché par cette habitude permettant de dire ce qui va comme ce qui ne va pas, sans interruption ou jugement. Je sens que les personnes sont regardées avec bienveillance et que si quelqu’un ne se sent pas à l’aise, pas écouté, c’est que les Altmaniens ont échoué. C’est une des dimensions que je cherchais dans mon travail en entreprise, je suis comblé. Par ailleurs, on essaie de tenir un temps précis pour chacun des thèmes abordés durant la réunion, ce qui évite de s’étendre plus que nécessaire. Enfin, on dispose d’une boîte à meuh, actionnée quand la discussion dérape et que les esprits s’éparpillent. Au-delà de l’effet comique de la chose qui me fait indéniablement penser à cette fabuleuse scène dans le film « Tais-toi » entre Depardieu et Reno, cela permet de rester focus et de ne pas perdre trop de temps.