Encore une petite PME aux méthodes de management alternatives qui affiche de belles performances ?
Pas vraiment !
Avec un chiffre d’affaires de 8 465 millions de £ en 2012 (oui, il s’agit bien de 8,5 milliards de livres sterling !), en croissance de 9% en pleine crise économique, et un résultat opérationnel de 452 millions de £, soit 5,3% du chiffre d’affaires, John Lewis ne passe pas inaperçu dans le paysage des chaines de distribution britanniques.
D’après ses dirigeants, le succès insolent de l’entreprise serait dû à son système de management unique reposant sur une forme de démocratie salariale. La totalité de ses 85 000 salariés est associée. Ceux-ci participent non seulement aux bénéfices du groupe (une prime de 17% du salaire de chaque salarié a été votée l’an dernier) mais également à sa gouvernance : Un conseil d’actionnaires-salariés élus, soumis à un vote de confiance deux fois par an, contrôle le management de l’entreprise.
La culture de l’entreprise a été mise en place dès le début du XXème siècle par John Spedan Lewis, le fils du fondateur du premier « department store » du groupe ouvert à Londres dans Oxford Street. Son approche révolutionnaire fondée sur la conviction que la justice sociale et le bonheur des salariés constituent des facteurs clés de réussite, lui a permis de bâtir un groupe qui a su traverser toutes les guerres et de nombreuses crises économiques en gardant le sourire et des niveaux de résultats exceptionnels dans son secteur.
A lire : article dans « Enjeux Les Echos » d’avril 2013.
Cliquez ici pour accéder à une vidéo en anglais sur l’histoire de John Lewis Partnership
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